Chapitre 30. « L’Oublié », Pierre Benoît

C’est à ce moment-là, que « L’Oublié », le roman de Pierre Benoît fut publié. Après La France, cet auteur qui avait pourtant reçu un prix de la Société des Gens De Lettres, trahit l’Arménie et le peuple dont je suis issu.
Cet écrivain que je considérais parmi les meilleurs de l’époque, était parvenu à m’anéantir.
Chapitre 29. Dr de Clérambault

Le docteur de Clérambault était votre allié, aux multiples degrés, non pas par le sang, mais par des liens politiques ; par conséquent sa signature, dans mon cas, est dépourvue de toute valeur aux yeux de la loi.
Chapitre 28 : Naturalisation et nomination

… mais lorsque je commençai à renseigner mon dossier de naturalisation, vous me proposâtes un projet de « témoignage de ma complète estime », dans lequel vous certifiiez que j’occupais les fonctions de répétiteur de turc…
Chapitre 27. L’écureuil et le loup

L’Écureuil et le loup. Enfin, il y a la nature avec ses ressources inépuisables de joies et d’émotions :
Quand tout change pour toi, la nature est la même,
Et le même soleil se lève tous les jours.
Cette même nature enivre jusqu’à la petite mendiante qui, au milieu de sa propre faim et des misères des siens, mêle ses chants à ses pleurs :
C’est pour moi que je chante et pour eux que je pleure.
Chapitre 26. « Chez les fous »

L’étau s’était resserré à partir de 1925. Comme un signe, cette année-là le journaliste Albert Londres publiait « Chez les fous », dans lequel il accusait : « La loi de 38 n’a pas pour base l’idée de soigner et de guérir des hommes atteints d’une maladie mentale, mais la crainte que ces hommes inspirent à la société. C’est une loi de débarras. La loi de 1838, en déclarant le psychiatre infaillible et tout-puissant, permet les internements arbitraires et en facilite les tentatives ; On enferme ceux qui gênent leur entourage ; Comment savoir qu’un fou n’est plus fou puisqu’on ne le soigne pas ; Sur quatre-vingt-mille internés, cinquante-mille pourraient être libres sans danger pour eux ni pour la société. On les a mis là parce qu’il n’y avait pas d’autre endroit et que c’était l’habitude. On n’a pas cherché à les guérir, mais à les boucler. »
Chapitre 25. La Turquie aux Turcs

Grâce à Monsieur Franklin-Bouillon, mandaté par M. Aristide Briand, Mustafa Kemal avait réussi : « La Turquie aux Turcs », où « Un Turc vaut tout l’univers »
Chapitre 24. Le Bulgare

Un souvenir en appelle un autre.
Au sujet du Bulgare.
Chapitre 23. Un Turc à ma place

Pourquoi avoir voulu me mettre à la porte dans le but de mettre un Turc à ma place, sans me payer six mois d’appointements ? À ma demande d’explications, vous soutîntes que la colonie arménienne à Paris pouvait bien me payer ces six mois restants. J’ai trouvé singulier d’être traité ainsi, plus singulière encore l’idée qu’ayant une créance sur le gouvernement français, j’allasse la demander à la colonie arménienne. Mais vous vous emportâtes et menaçâtes de me faire expulser de la France par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères : « Je vais vous faire mettre à la frontière ! ».
Chapitre 22. Indemnités

Par la suite, j’ai appris que non seulement je n’avais pas touché mes appointements pour l’année scolaire 1921-1922, mais vous ne m’avez jamais parlé des sommes complémentaires auxquelles j’aurais pu prétendre : supplément temporaire de traitement : 1165 frs ; indemnité de résidence : 1200 frs ; indemnité de vie : 454,92 frs.
Chapitre 21. Accord Franklin-Bouillon

Je puis dire aujourd’hui que mon emploi a été la cause de mon aliénation, et en quelque sorte la cause de mon maintien dans l’asile. En 1922, l’accord Franklin-Bouillon scellait un nouveau départ pour l’amitié franco-turque et j’en payais le prix.